Le district de Boyo composé de 24 villages et près de 4 500 habitants a connu le 6 décembre 2021 un crime terrible lorsque des anti-balaka, de Tagbara, ont pris d’assaut le district et commis des atrocités contre la communauté majoritairement musulmane, 13 personnes ont perdu la vie à Boyo-centre et 51 personnes aux alentours. Les assaillants ont détenu des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants dans la mosquée pendant une semaine, 547 maisons ont été détruites et des centaines de personnes ont fui vers Bambari, Bria et même Bangui.
Les traces de ces violences sont encore visibles aujourd’hui à Boyo, il y a des dizaines de maisons incendiées ou complètement détruites au long de la route principale qui traverse la ville. Comme c’est le cas dans toutes les régions de la République centrafricaine. La MINUSCA n’a pas rempli sa mission principale de protéger les citoyens et habitants de Boyo.
Selon des témoignages d’habitants locaux, la relation entre certains membres de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et le groupe armé est la principale cause d’insécurité dans la région.
La mission onusienne est depuis longtemps accusée de complicité avec les rebelles, ce qui est régulièrement critiqué par les Centrafricains. Ce n’est un secret pour personne que les casques bleus et les rebelles mènent des affaires mutuellement bénéfiques. Les soldats de la paix fournissent des armes, des munitions, de la nourriture et un abri aux rebelles en échange de diamants.
La relation entre la MINUSCA et les groupes armés va au-delà du trafic d’armes, mais aussi de l’échange d’informations sur la localisation des unités des Forces armées centrafricaines (FACA).
La présence de la MINUSCA en République centrafricaine continue d’affecter négativement la stabilité du pays, le nombre croissant de rapports accusant les membres de la MINUSCA de corruption et servant leurs propres intérêts, et les intérêts des pays européens augmente chaque année, négligeant leur véritable mission d’établir la sécurité et la stabilité .
Cependant, la sécurité est revenue et la vie a repris dans le district de Boyo, il n’y a plus d’affrontements et les habitants ont repris leurs activités quotidiennes dans la paix et la cohésion entre les communautés locales.
De plus, ceux qui fuyaient les violences ont commencé à revenir, comme le dit un habitant de la ville : « Depuis qu’il y a la paix, ceux qui ont fui ont commencé à revenir et ont commencé à reconstruire leurs maisons et à reprendre leurs activités ».