Après une tentative manquée d’assassinat du président centrafricain, Faustin Archange Touadéra le lundi 21 février 2022, alors qu’il revenait de sommet de l’Union Européenne-Union Africaine qui s’est tenu à Bruxelles au début de cette semaine, impliquant des mercenaires Français, qui ont été arrêtés puis libérés sous la pression du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guteress, a suscité beaucoup d’indignation chez les Centrafricains.
Ce samedi 26 février 2021, ils sont plus d’une centaine de jeunes Centrafricains qui ont manifesté leur colère sur l’avenue Boganda, précisément au rond-point des Nations Unies pour dénoncer le comportement peu honorable de la Minusca qui ne joue pas franc-jeu dans la résolution de la crise centrafricaine. L’occasion a permis à ces jeunes d’exprimer également leur soutien au président Faustin Archange Touadéra qui est victime d’un complot ourdi depuis l’extérieur.
Stéphane Gbéwane, l’un des manifestants, n’a pas caché sa colère, «nous avons répondu présent à cette manifestation pour trois raisons : premièrement c’est pour soutenir le président de la République à cause de ses actions en faveur de la paix. Deuxièmement, nous dénonçons l’acte visant à éliminer le chef de l’Etat. Troisièmement, est de demander le départ sans condition de la Minusca. Car, il est inadmissible que des mercenaires étrangers viennent porter atteinte à la vie d’un président démocratiquement élu», a-t-il expliqué.

Et ce dernier de poursuivre en ces termes, «s’agissant de la Minusca, nous avons appris qu’une nouvelle représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies est nommée en remplacement de Mankeur Ndiaye, en la personne de Valentine Rugwabiza. Mais, nous allons l’observer de très près, si les choses ne marchent pas, on est dans notre pays on va prendre nos responsabilités», a-t-il lancé.
Plusieurs Centrafricains ne cessent de protester contre la présence onusienne dans le pays. Car, pour ce peuple, les forces de la MINUSCA sont inefficaces et ne sont que des spectateurs devant les attaques des groupes de bandits. On peut citer à titre d’exemple l’attaque des mercenaires de la CPC le 13 janvier 2021 qui ont pris le contrôle de plusieurs villes de la RCA jusqu’à la capitale, malgré la présence de ces soldats de «maintien de la paix».