Dans l’une de nos précédentes publications, nous avons révélé au grand jour les collusions de certains contingents de la Minusca avec les bandits de grand chemin, notamment ceux de l’UPC dans la Ouaka. Une fois de plus, la Minusca fait parler d’elle au village Boyo situé sur l’axe Bambari-Ippy.
La mission onusienne en Centrafrique, n’est pas à son premier forfaiture. Depuis la nuit des temps, certains contingents de la Minusca a fait l’objet de plusieurs critiques acerbes de la part de la population, ainsi que des autorités du pays pour leur connivence avec les groupes armés qui tuent à cœur joie les populations civiles innocentes dans les villes de province.
Et ce, les actions de la Minusca continuent de susciter de nombreuses interrogations. Malheureusement, les responsables de l’ONU et la communauté internationale d’une manière générale, ne remarquent pas les crimes commis par ces Casques bleus.
A en croire des sources généralement bien informées, la Minusca continue d’apporter un soutien indéfectible aux criminels sur le terrain. Les informations récentes en provenance de la localité de Boyo ont dit long. Le récit fait froid dans le dos. Suivez mon regard !
Le 29 janvier 2022, une équipe mixte des Forces de Défense et de Sécurité composée de policiers, gendarmes et FACA a été déployée au village Boyo pour la sécurisation des populations laissées pour compte par des contingents de la Minusca.
Dans la matinée, alors qu’il traversait le centre de Boyo, le groupe a été pris en tenaille par une attaque d’anciens miliciens de l’UPC avec des armes légères et des RPG. Ces criminels ont également utilisé des grenades. Une équipe d’éléments des Forces de Défense et Sécurité, a rapidement lancé une contre-offensive après cette attaque. Et lorsque ces bandits ont commencé à se retirer de Boyo, les blessés ont été bizarrement transportés dans des véhicules estampillés «UN», et certains de ces rebelles se sont réfugiés au village Tagbara non loin de Boyo.
Les Forces de Défense et de sécurité ont fait état de ces affrontements. Les éléments des FDS ont relevé l’incendie de plusieurs maisons des populations civiles. Un adolescent de 13 ans a été grièvement blessé par des éclats de grenade utilisés par ces rebelles.
Au pire des cas, l’incendie de ces maisons a fait l’objet d’une minutieuse enquête de la gendarmerie préfectorale de la Ouaka. Les gendarmes ont enregistré des témoignages sur place, au cours desquels, les bandits sont capturés, ont trahi les bases de leurs frères d’armes situées à Boyo. Les rebelles détenus ont également confirmé avoir reçu des armes et munitions de la part des contingents de la Minusca basés à Boyo.
A écouter les anciens de Boyo, des relations de la Minusca avec les rebelles et avec en tête, le soi-disant «général» Ousmane Sisankeri. Les habitants de Boyo ont présenté avec stupéfaction la coopération de la Minusca avec ces rebelles de l’ex-UPC.
Des officiers de la police et de la gendarmerie ont déposé des protocoles d’interrogatoire de ces témoins oculaires confirmant que la Minusca soutenait les rebelles.
Les responsables de la police, de la gendarmerie et des FACA de la préfecture de la Ouaka ont demandé des éclaircissements aux représentants du contingent népalais de la Minusca à Boyo, malheureusement, ils n’ont reçu aucune réponse de la part de ce contingent de la Minusca par les populations de cette localité pour crimes graves, notamment association de malfaiteurs et non-assistance à une population en danger.
Au regard de tout ce qui précède, cette mission onusienne a montré ses limites. Car, certains contingents de la Minusca ont commis de crimes graves sans avoir suscité la réaction de leurs responsables depuis le Conseil de sécurité. Les autorités centrafricaines ont tout intérêt à vite réagir afin d’éviter le revirement de la situation au moment où le pays a retrouvé son calme grâce à la détermination des Forces de Défense et de Sécurité, appuyées par leurs alliés Russes.
Il est temps que l’hypocrisie de la Minusca prenne fin, afin de permettre à ce pays de développer sur le plan économique !
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaina