Des informations supplémentaires ont été reçues sur la situation à Boyo et des témoins ont été interrogés. Pour rappel, le 29 janvier 2022, un groupe composé de policiers, de gendarmes et de militaires des FACA a été envoyé à Boyo. Dans la matinée, alors qu’il traversait le centre de Boyo, le groupe s’est fait attaqué par des anciens rebelles de l’UPC avec des armes légères et des RPG. Les rebelles ont également utilisé des grenades, dont l’explosion a blessé un adolescent de 13 ans. Un groupe de forces de sécurité a rapidement lancé une contre-offensive après le début de l’attaque. Les rebelles se sont retirés de Boyo, tandis que les rebelles blessés ont été emmenés dans des véhicules de la MINUSCA, et une partie des rebelles s’est réfugiée à la base de la MINUSCA à Tagbara.
Selon les anciens du village, il y avait des relations entre le contingent de la MINUSCA et les combattants de l’ancien général de l’UPC Sisankeri, et ces combattants armés détenaient le pouvoir à Boyo. Un résident local, sous couvert d’anonymat, nous a dit que les rebelles se déplaçaient calmement autour de Boyo avec des armes, se livraient à des vols et à la violence, mais le contingent de la base de la MINUSCA ne s’est jamais opposé contre les actions illégales des rebelles. Dans le même temps, les rebelles se sont rendus à plusieurs reprises à la base de la MINUSCA et ont eu des échanges amicaux avec les casques bleus de l’ONU. Une femme vivant à Boyo a déclaré : « J’ai moi-même vu comment les casques bleus de la MINUSCA ont remis les cartons aux rebelles. Je pense qu’il y avait des armes ou des munitions dedans».
Les FACA et la police ont envoyé une demande au contingent népalais de la MINUSCA, mais aucune réponse n’a encore été reçue. Apparemment, les casques bleus ont quelque chose à cacher. Après tout, pendant que la base de l’ONU était à Boyo, les rebelles ont continué à contrôler la ville et ont même reçu des armes et des munitions de la MINUSCA.