Après huit ans de présence sur la terre centrafricaine, la Minusca est diversementappréciée dans la mise en oeuvre de son mandat. Si des efforts sont à louer dansle domaine social avec l’appui à la reconstruction des infrastructures sociales,mais sur le plan sécuritaire, notamment la protection des populations civiles estloin de convaincre les attentes du peuple Centrafricain. Et pour cause ?
Les missions onusiennes partout déployée dans les pays en conflit, ne parviennent jamais àinstaurer la sécurité et la paix véritables. Au Soudan, au Liban, en Somalie, en RD Congo,en Centrafrique et au Mali…est-ce que la paix est-elle revenue totalement dans ces pays ?Est-ce que la sécurité y règne définitivement ? Aucunement !
On doit alors dire que les missions des Nations-Unies ne sont que des aventurestouristiques qui bénéficient qu’aux employés avec des importantes sommes d’argent quileur sont payées et des moyens paradisiaques mis à leur disposition face à des peuplesmeurtris dans leurs propres pays. Face à ce jeu d’intérêt, est-ce que vous pensez qu’unevéritable mission de maintien de paix peut traduire dans les faits son mandat ? Négatif.
Les exemples sont patents. En RD Congo, les casques de l’ONU sont accusés d’être prochesdes rebelles dans les régions Est du pays (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tangayinka, Kisangani,Congo Central, Kassaï…). Raison laquelle ces régions congolaises demeurent éternellementdans la crise et les problèmes humanitaires s’amplifient de jour en jour. Juste à côté auBurundi voisin, le défunt Pierre Nkurunziza de son vivant a bien fait de s’opposer à unemission onusienne dans son pays lors de la crise électorale. En fin de compte, son paysretrouve la stabilité aujourd’hui sans même la présence des casques bleus.
En Centrafrique, on a tout vu. Huit ans de présence est égale à la marche de sur place.Rien à changer sur le terrain. Plusieurs font état d’accointance des casques bleus avec lesgroupes armés. Ce qui justifie les menaces incessantes des groupes armés sur lespopulations civiles. N’eût été la main tendue du président Touadéra aux pays amis tels quela Russie et le Rwanda qui ont pu déployer leurs forces pour combattre aux côtés des FACA,les provinces du pays ne connaitront pas la quiétude aujourd’hui. Vive la Minusca !
Aux dires d’un compatriote centrafricain Bernard Bénibeba vivant en Guyane, la Minuscaest comme un arbitre de boxe qui se met du côté de deux boxeurs. Il ne se met du côtéd’un pugiliste pour le défendre mais observe seulement le respect des règles du combat.L’arbitre de la boxe n’arrête le combat sur le ring que lorsque l’un des sportifs a eu raisonde l’autre.
C’est pour dire clairement que la mission onusienne n’a pas pour objectif la restauration dela sécurité et la paix dans une contrée quelconque. Ces différentes missions ont le seul butde s’installer pour une durée indéterminée dans un pays d’où le renouvellement constantdu mandat de la Minusca. En Afrique de l’Ouest, précisément au Mali et au Burkina-Faso,les populations s’opposent au passage des véhicules forces françaises qui sont jugéesdéfaillantes dans la lutte contre les terroristes dans le sahel. Les casques bleus de laMinusca ne se comportent pas de la même chose dans la mise en oeuvre de leur mandat ?