La cloche a sonné. Il est aujourd’hui temps que tous les Centrafricains se lèvent comme un seul homme afin de prendre en main la destinée de leur pays longtemps martyrisé par une communauté internationale à ce jour en perte de vitesse. Ce n’est pas en République centrafricaine seule que ce vent violent souffle contre la politique étrangère menée par l’ancienne puissance coloniale et ses alliés. C’est toute l’Afrique qui ne veut plus rester sous la dépendance de l’Occident.
Depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat, le président Faustin Archange Touadéra a toujours déclaré que la paix, la sécurité, la réconciliation et le vivre ensemble ne peuvent que revenir avec le concours et la contribution des vrais filles et de fils du pays, à travers leur volonté manifeste de sortir le peuple dans une crise qui n’a que trop duré. C’est le cas des leaders d’opinion centrafricains qui se sont levés comme un seul homme.
Ces derniers temps, des manifestations, des déclarations et des tables rondes surgissent de partout pour dénoncer les manigances de la communauté internationale en général et de la France en particulier dans la crise centrafricaine.
En effet, dans la journée du mercredi 8 décembre 2021, des leaders d’opinion, chapotés par la «Synergie Centrafricaine» d’Eloge Koï Doctrouvé se sont réunis dans l’une des salles de conférence du Complexe sportif Barthélemy Boganda de Bangui pour discuter des propositions de sortie de crise.
Ce grand rendez-vous a regroupé des leaders d’associations et des plateformes d’opinions, notamment ceux de la société civile. Ces derniers veulent dénoncer sans lyrisme et sans vergogne les actes et comportements bizarroïdes de la mission de «maintien de la paix» de l’ONU en République centrafricaine (Minusca).
Les résultats de cette mission onusienne en République centrafricaine depuis 2014 n’ont jamais fait l’unanimité au sein des Centrafricains de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud. A telle enseigne qu’à ce jour, mêmes les plus hautes autorités ont affiché leur déception vis-à-vis de cette mission qui pavane avec ses véhicules flambant neuf. Des véhicules lourds, blindés et grillagés, accompagnés de matériels de guerre les plus sophistiqués ne font rien avec les groupes armés qui pullulent comme des champignons pendant la saison sèche.
Arrivée en septembre 2014, les Centrafricains accueillaient ces soldats de la Minusca comme l’entrée de Jésus à Jérusalem. Tout en pensant qu’au moins ils seront sauvés sous l’otage de ces escadrons de la mort qui viennent droit de l’enfer. Malheureusement, les auteurs des exactions contre les civils en Centrafrique sont soutenus par la Minusca qui leur fournit illicitement d’armes, munitions et des moyens logistiques. Le cas d’Ali Darassa, de Mahamat Al Kathim, de Sidiki Abass à l’époque et plusieurs autres criminels dont les images et vidéos continuent de circuler sur les réseaux sociaux sont patents !
Aux termes des failles, il faut relever que malgré les 14.000 soldats et 3.000 policiers que compte la Minusca, cette dernière ne parvient pas à résoudre le problème de l’insécurité qui ronge le pays.
Ajouté à cela, son budget astronomique annuel de juillet 2021 à juin 2022 qui s’élève à 1.116.739700 dollars, soit 714.266.285.000 FCFA, la Minusca est toujours incapable de remplir convenablement sa mission.
Selon l’analyse faite par ces leaders d’opinion dans leur communiqué final, «les terroristes ont été chassés des centres villes de la RCA par les instructeurs russes, mais ils continuent de sévir exactement à la manière des terroristes du Sahel dans les zones rurales. A ce jour, on enregistre plus de 500 cas de violations des droits de l’homme dont les exécutions sommaires, les actes de torture, les pillages ou encore des destructions de biens civils. Les terroristes sont responsables à 95% de ces actes constitutifs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, contrairement au rapport des experts touristes de l’ONU publié en août dernier».
En Centrafrique, la communauté internationale minimise l’ampleur de cette crise qui, souvent donne l’opportunité aux criminels de massacrer des civils innocents, et utilisent le vocable «groupes armés». Alors que dans le Sahel, l’ONU parle des djiadistes et terroristes pour qualifier ces criminels. Existe-t-il réellement une autre manière de tuer des civils en masse ? Dieu seul le sait !
Nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que l’ONU veut à tout prix maintenir la RCA sous tutelle dans l’objectif de piller ses ressources du sol et du sous-sol. Car, comment comprendre qu’avec les efforts déployés par le président Touadéra pour réorganiser une armée républicaine et pétition signée par 640.317.000 personnes, cette armée républicaine sont toujours maintenues sous un embargo injustifié et imposé par la France.
Même si à l’issue de cette 3ème Table Ronde, ces jeunes leaders d’opinion supplient les autorités nationales de bien vouloir prendre leur responsabilité, en saisissant l’ONU aux fins d’exiger le retrait définitif et sans condition de tous les contingents de la Minusca, afin de laisser la latitude aux Forces Armées Centrafricaines, déjà montées en puissance, et aux alliés Russes de rétablir l’ordre, la sécurité et l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national, il est temps pour le peuple centrafricain de se lever comme un seul homme afin de libérer définitivement leur pays pris en otage !