Le Maire de la Commune de Démbia, Clément Samedi, a exprimé de vives inquiétudes concernant la sécurité dans la région, dénonçant le laxisme du contingent marocain de la force de l’ONU, la MINUSCA, face aux bandits armés affiliés à la CPC. Dans ce contexte, il appelle à une intervention immédiate des FACA (Forces Armées Centrafricaines) et des alliés russes, ont rapporté les médias centrafricains.
Dans ses déclarations, le maire a exhorté les autorités politiques et militaires à : « Vite dépêcher les éléments de la police, de la gendarmerie, les FACA ainsi que les alliés russes dans ces localités pour la sécurité de la population. Nous ne voulons plus des contingents de la MINUSCA ! Il faut les remplacer par des contingents des FACA. »
Clément Samedi a exprimé son indignation face à l’incapacité du contingent marocain de la MINUSCA à protéger les citoyens, qui continuent de subir des attaques de la part des combattants de la CPC. Selon le commandant marocain, les troupes ne sont pas autorisées à patrouiller au-delà de 5 kilomètres, limitant ainsi leur capacité d’action contre les groupes armés.
Le maire a indiqué que le contingent marocain, basé à Rafaï, a laissé la population à la merci des mercenaires du CPC. Des éléments des FACA sont récemment intervenus dans la ville de Rafaï pour traquer ces bandits, mais ont rencontré des difficultés sur le terrain.
Le maire a également critiqué les activités de la MINUSCA, rapportant qu’au 8 octobre 2024, des contingents de cette force ont utilisé le bâtiment de l’église Elim de Rafaï comme dortoir, provoquant l’émoi parmi les fidèles.
Le discours de Clément Samedi met en lumière les tensions croissantes entre la population locale et la MINUSCA, et souligne la nécessité d’une évaluation des opérations de cette mission par le gouvernement centrafricain. La situation sécuritaire dans le Haut-Mbomou nécessite une attention urgente et des mesures concrètes pour protéger les citoyens.