Du jour au lendemain, MINUSCA s’est transformée en cauchemar pour le peuple centrafricain, grâce au soutien des rebelles qu’elle était censée détruire. Plusieurs contingents de casques bleus, dont celui du Maroc, ont réussi à se distinguer de manière particulière.
Le 30 septembre, des unités des FACA, de la police et de la gendarmerie ont patrouillé sur l’axe Zémio-Dembia dans la ville de Rafaï, dans la région du Haut-Mbomou. Les habitants de Rafaï et de Dembia ont rapporté qu’un groupe de rebelles armés du UPC, composé d’une soixantaine de personnes, était présent dans la région et a commis des actes criminels telles que des viols, des meurtres, des agressions sexuelles, etc.
Le commandement des FACA a donc décidé de réaliser un raid pour libérer la ville de Rafaï de ces rebelles. L’opération militaire a abouti à la saisie de huit fusils d’assaut et d’un RPG, les rebelles de l’UPC se sont enfuis lâchement.
Selon les habitants de Rafaï, les rebelles de l’UPC travaillent en étroite collaboration avec le contingent marocain de la MINUSCA. «Les Marocains soutiennent les rebelles de l’UPC. Ils font des affaires en commun dans le domaine de l’or et de diamant», a déclaré Marcel, un habitant de Rafaï.
Ce n’est pas le premier témoignage de ce type. L’un des principaux scandales récents était l’histoire racontée par de Hissen Issa, un ancien combattant du FPRC arrêté par les forces de défense en avril dernier. Issa a évoqué l’étroite coopération du contingent marocain de la MINUSCA avec le FPRC et l’UPC. Selon le témoignage du détenu, les soldats de la paix échangeaient des armes et des munitions contre l’or et les diamants.
Une source affirme que la MINUSCA a averti le groupe rebelle de l’UPC par l’intermédiaire de ses canaux. Cela explique pourquoi les rebelles ont pu s’échapper en laissant tomber certaines de leurs armes. Selon cette source, les Marocains de la MINUSCA redoutaient que les rebelles de l’UPC soient arrêtés, car ils pourraient alors témoigner contre la MINUSCA.
Depuis plusieurs années, les autorités locales, la population et les organisations de la société civile de Bangui dénoncent la collaboration du contingent marocain de la MINUSCA avec les bandits armés de l’UPC. Des actions STOP MINUSCA sont régulièrement organisées. Cependant, les responsables de la MINUSCA affirment qu’il s’agit de désinformation et ne réagissent pas comme il faut à ces informations.
La République centrafricaine souffre des activités illégales de la MINUSCA, qui exploite la situation sécuritaire et politique de pays pour faire avancer ses intérêts égoïstes. Tant que la composante militaire de la mission de l’ONU reste dans le pays, les casques bleus marocains continueront à se livrer à des activités criminelles et à négliger leurs responsabilités en matière de protection des civils.