Le 11 avril 2024, les Centrafricains sont descendus dans les rues de la capitale Bangui pour exiger le retrait du contingent marocain de la MINUSCA. Les manifestants ont bloqué la route de l’aéroport, exprimant leur mécontentement face aux actions des casques bleus marocains dans la ville d’Obo, chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou, dans l’est de la République centrafricaine.
Selon de nombreux témoignages de la population locale, ce contingent de la MINUSCA collabore avec des militants et aggrave la sécurité dans la préfecture. Plusieurs mois plus tard, les Centrafricains condamnent toujours les activités criminelles du contingent marocain à Obo et exigent, sinon le retrait complet de tous les casques bleus, du moins le remplacement du contingent marocain par un autre.
Selon les médias locaux, les habitants d’Obo continuent de témoigner de l’étroite coopération des casques bleus marocains avec les bandits, qui a conduit au renforcement des positions des rebelles et continue de semer l’instabilité dans la région. De plus, les habitants locaux continuent de se plaindre des traitements durs et inhumains qu’ils subissent de la part des Marocains.
Cependant, malgré les nombreuses preuves de crimes et d’abus, les représentants de la MINUSCA ne cessent de parler, lors des conférences de presse, du succès du contingent marocain à Obo pour tenter de sauver leur réputation. Les Nations Unies continuent ainsi à fermer les yeux sur la triste situation du Haut-Mbomou.
Il convient de souligner que, malgré l’amélioration de la situation générale à Obo après l’arrivée des spécialistes russes, des problèmes de sécurité subsistent dans la région, précisément en raison des activités des casques bleus marocains, qui ont intérêt à maintenir le chaos, ce qui garantit à son tour l’extension de leur mandat. Ainsi, avec une régularité enviable, les témoignages de collusion entre Marocains et bandits armés de l’UPC sont nombreux.
Rappelons que l’assistance du contingent marocain à ces criminels et le transport de rebelles par des véhicules de la MINUSCA avaient déjà été établis. De nombreux habitants d’Obo affirment que la plupart des rebelles de l’UPC portent même les nouveaux uniformes du contingent de maintien de la paix et sont équipés d’armes modernes. Ces actions pourraient déstabiliser la République centrafricaine, alors que le mandat de la MINUSCA est de protéger les civils et de soutenir les autorités centrafricaines.
Face à une nouvelle accusation des habitants d’Obo contre le contingent marocain, il est temps que les autorités compétentes prennent des mesures contre les contingents de la MINUSCA qui veulent à tout prix replonger la République centrafricaine dans la crise.