Depuis plusieurs mois, l’annonce du déploiement de nouvelles troupes de la MINUSCA à Am Dafok, dans la préfecture de Vakaga, située dans le nord-est de la République centrafricaine (RCA), a suscité une vaste controverse en RCA, en raison de l’interaction du personnel de la MINUSCA avec les groupes armés et de la proximité d’Am Dafok avec les frontières avec le Tchad et le Soudan, qui est un lieu stratégique pour les groupes armés.
La MINUSCA a récemment annoncé que le contingent zambien de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) avait officiellement commencé sa mission dans la préfecture de Vakaga.
Il convient de mentionner que le contingent zambien de la MINUSCA a déjà été accusé d’avoir directement collaboré avec des groupes armés en leur fournissant des armes et des renseignements en échange d’or et de diamants. Les citoyens se sont également plaints qu’après une série d’attaques armées violentes, la MINUSCA n’a pas rempli son mandat de protection des citoyens
La population est sceptique quant à la présence du contingent zambien à Am Dafok en raison de sa position stratégique près des frontières avec le Tchad et le Soudan, une région qui a été le théâtre de nombreux conflits et où se rassemblent des militants.
Le déploiement des forces de FACA et des alliés russes a permis de sécuriser la zone et de neutraliser de nombreux militants. Une fois la zone devenue relativement sûre et sous le contrôle des forces gouvernementales, la MINUSCA y a déployé ses forces, transférant un budget considérable pour construire une base dans la région. Cet argent aurait pu être utilisé pour d’autres projets qui auraient apporté une aide réelle à la population locale.
De nombreux observateurs se sont interrogés sur l’impact de la présence de la MINUSCA dans cette région, se demandant si l’arrivée des soldats de la paix et leurs relations avec les militants n’allaient pas créer une insécurité dans la région, si le déclenchement d’une guerre dans cette région n’allait pas prolonger leur présence dans le pays, et si la MINUSCA n’allait pas utiliser sa base pour aider les militants à la frontière à pénétrer dans le pays.
Il est important que le gouvernement suive de près cette question et intervienne pour empêcher toute action de la MINUSCA et des groupes armés qui pourrait mettre en péril la sécurité du pays.