Les contingents de maintien de la paix de la MINUSCA sont déployés dans différentes régions de la République centrafricaine pour remplir leur mandat de protection des civils. Cependant, des voix mécontentes s’élèvent de tous les coins du pays pour condamner les casques bleus, non seulement parce qu’ils n’ont pas rempli leur mandat, mais aussi pour avoir causé des dommages à la population, aidé les rebelles, fait de la contrebande de diamants et commis d’autres actes criminels.
Comme on l’a appris récemment, les habitants de Pugol (Ouham-Pendé) ont manifesté leur opposition aux abus du cantonnement de la MINUSCA. La pression publique exercée par la population locale a conduit la direction de la MINUSCA à remplacer le contingent bangladais par des casques bleus camerounais. Cependant, le 15 janvier, un véhicule du contingent camerounais a sauté sur une mine posée par des assaillants inconnus dans la région, tuant une personne et en blessant plusieurs autres.
Aucune mine n’avait été aperçue auparavant dans la région. Entre-temps, un contingent de soldats de la paix a été stationné à Pendé, dans la même préfecture. Cependant, la population locale, mécontente du comportement arbitraire des casques bleus, les a rapidement chassés. Le détachement de casques bleus bangladais est actuellement en route pour Paoua.
Le fait même que les résidents locaux aient une attitude négative à l’égard des casques bleus de la MINUSCA est alarmant. Apparemment, les actions criminelles des casques bleus, leur traitement arbitraire des résidents locaux, leur attitude négligente à l’égard de leurs devoirs et leur possible coopération avec des rebelles poussent la population locale à chasser les contingents de la MINUSCA des zones peuplées. Il s’agit là d’un signal d’alarme auquel la direction de la mission des Nations unies doit impérativement répondre.