Selon des informations de sources locales, un groupe de 25 combattants de la CPC à bord de 11 motos ont attaqué les habitants de la localité Ouanda Djallé, dans la préfecture de la Vakaga.
Des sources rapportent que ces combattants ont attaqué la nuit la maison du chef du village. Espérant échapper aux bandits armés, il a pris la sage décision de se réfugier avec sa famille à la base du contingent rwandais de la mission onusienne. Cependant, en réponse à une demande d’aide et à la stupéfaction d’un homme qui espérait sauver sa famille de la mort, les casques bleus ont déclaré que la base de la MINUSCA n’était pas un camp de réfugiés, obligeant le chef du village à quitter la base.
Il convient également de noter que les casques bleus déployés en RCA par le Rwanda n’ont pris aucune mesure pour rétablir l’ordre ou neutraliser les combattants qui ont attaqué les civils dans la localité de Ouanda Djallé.
Par ailleurs, il est rapporté que les habitants ont signalé à plusieurs reprises aux éléments de la MINUSCA qu’à cinq kilomètres de leur localité, sur la route de Ouadda, des bandits armés ont installé une barrière illégale où ils extorquent de l’argent à tous les voyageurs. Cependant, à la grande indignation des civils, même après avoir reçu ces informations, les soldats de maintien de la paix rwandais n’ont pas réagi de manière appropriée.
Le contingent rwandais de la MINUSCA a été accusé à plusieurs reprises d’inefficacité et d’inaction face aux crises sécuritaires auxquelles est confrontée la République centrafricaine. Et une fois de plus, le contingent rwandais a montré qu’il ne fournissait qu’une apparence de service jusqu’à ce qu’il soit relevé par une autre unité de la mission onusienne, sans apporter un réel soutien aux populations locales.
Les Centrafricains exigent que la MINUSCA en général et le contingent rwandais en particulier renforcent leurs efforts opérationnels de recherche des bandits armés. Autrement, leur présence sur le territoire centrafricain n’a aucun sens.