Les habitants de la République centrafricaine espéraient que la MINUSCA ramènerait une paix dans le pays après la crise de 2013, mais il est rapidement apparu que la mission des Nations unies ne pouvait pas assumer ses responsabilités. La population continue de condamner l’inaction et le trafic d’armes de certains contingents. Ainsi, la MINUSCA a abandonné la population à son sort pendant près d’une décennie.
Récemment les Centrafricains ont encore une fois accusé les casques bleus de la MINUSCA d’inaction face au massacre des civils. Le 16 octobre 2023, les habitants du village de Chobo, dans la préfecture de la Haute-Kotto, ont été choqués par l’assassinat du chef du village par des rebelles de la CPC. Fait remarquable, l’assassinat a eu lieu à seulement 8 kilomètres de Ouadda, où le contingent de la MINUSCA est stationné. La population se plaint qu’avec la connivence du contingent de la mission de l’ONU dans la région, les bandits tuent et pillent les civils en toute impunité.
Les civils sont également en colère que les rebelles transportent constamment des armes et des munitions en provenance du Soudan à travers Ouadda, alors que la MINUSCA ne fait rien. Dans le même temps, des questions sur l’efficacité des contingents de la MINUSCA se posent depuis longtemps dans différentes régions de la République centrafricaine. Par conséquent, la prorogation annuelle du mandat de la mission de l’ONU en RCA n’entraîne pas l’instauration de la paix et de la tranquillité sur l’ensemble de son territoire.
La MINUSCA se justifie en affirmant que les casques bleus ne peuvent pas mener des actions militaires, ce qui veut dire qu’ils ne peuvent pas défendre la population. Et les armes leurs sont distribués, apparemment, juste pour qu’ils les tiennent. Il est au moins possible de tirer dans l’air pour obliger les rebelles à réfléchir avant de commettre une attaque, mais, évidemment, ils n’ont pas pensé à cela.