Ces derniers jours, de nombreuses nouvelles ont circulé parmi les habitants de Ngakobo dans la Ouaka, en République centrafricaine, selon lesquelles le contingent mauritanien de la mission des Nations unies MINUSCA fournirait des vivres et des armes aux rebelles de l’UPC. Après la dissolution de cet ancien parti rebelle qui était sous la direction d’Ali Darassa, et après que les forces armées de la République centrafricaine ont éliminé toutes les cellules rebelles du pays, le contingent mauritanien fait don d’équipements et d’aide humanitaire aux restes des combattants de ce parti rebelle.
Les faits se sont déroulés dans le village Goya près de Ngakobo ou les villageois affirment que le contingent mauritanien basé dans leur localité est de connivence avec les bandits de l’UPC. Ce qui explique la récurrence des attaques, viols et pillages de ceux-ci dans la préfecture de la Ouaka.
En effet, l’un des ex-combattants de ce parti rebelle du nom de Anga Goudemene Saberi SIMPLICE, né à ANGOUNDOUMANGA le 07 décembre 1984, qui voulait prendre le relais, avait précédemment évoqué le fait que le contingent mauritanien était de connivence avec les bandits de l’UPC, et comment ils les avaient aidés.
« Ce que j’ai vu, c’est qu’entre le groupe de l’UPC et la MINUSCA, le contingent Mauritanien entretiennent des relations. Plusieurs fois il y’a eu des rencontres », a déclaré Anga Goudemene.
En plus de cela, l’ex-combattant a été témoin de nombreux faits et accords qui ont existé entre le contingent mauritanien et les bandits de l’UPC, ajoute Anga Goudemene Saberi SIMPLICE lors de son interrogatoire : « D’ailleurs, la première fois le Capitaine de la MINUSCA du contingent Mauritanien arrive à la base de Mr GARBA et il demande ou est le chef de ce secteur ? GARGA m’a appelé et ma demande si je sais parler français ? je dis « oui » et il me dit « vas-y, va chez eux » « qu’est-ce qu’ils veulent ? », « ils demandent le chef, ils disent qu’ils veulent saluer le chef » je l’ai présenté le chef GARGA, il s’est approché du chef GARGA et ils ont commencé à dialoguer. Il me demande de dire à GARGA que lui, le Capitaine BABA, il ne veut pas des gens désordonnés, il veut des personnes avec lesquelles il va travailler dans une bonne collaboration et dans la confiance, voilà ce qu’il veut ».
Après avoir fait le lien entre les dernières nouvelles circulant parmi les habitants et les paroles de M. Muhammad, le tableau devient clair, et la coopération entre la mission de l’ONU avec les rebelles de l’UPC devient claire et logique. Cependant, une enquête doit être ouverte pour situer l’opinion nationale sur les agissements douteux de ce contingent et aux autorités centrafricaines de prendre les mesures conséquentes pour arrêter ces activités subversives et favoriser la libre circulation des biens et des personnes dans la préfecture de la Ouaka.